Dans une vidéo de notre ami Larry et Kevin Brown, ils reviennent sur des concepts basiques, mais trop ignorés par de nombreux detailers pro et amateurs.
Ces principes fondamentaux sont à garder constamment en tête afin d’accroitre rapidement vos compétences en detailing. Plus vous en savez, plus vous serez pertinent, précis et efficace.
Découvrez cette vidéo en anglais ici :
Pour celles et ceux qui ne parlent pas anglais, voici une transcription des grandes lignes.
Qu’est-ce que la peinture ?
À l’origine, la peinture a été appliquée pour protéger les panneaux en métal, en bois, etc. de la voiture, afin d’éviter l’oxydation, etc.
Sur une voiture il existe donc différentes couches, dont les plus souvent la plus profonde à la plus en surface sont :
- Panneau de matière : composite, fibre de carbone, méta, aluminium, etc.
- Primer ou apprêt (0,5 à 1,5 mil = 0,0127 à 0,038 mm)
- Peinture de couleur (1,5 mil = 0,038 mm)
- Vernis (1,8 à 2,8 = 0,045 à 0,071 mm)
Kevin Brown explique que le vernis est grossièrement aussi épais que l’épaisseur d’un des côtés d’une pochette plastique de classeur. Cela fait prendre conscience de la finesse e cette couche et que « le moins est le mieux » en polissage prend tout son sens !
Jauge d’épaisseur de peinture de qualité :
L’impact de la lumière sur les défauts de surface
Comme l’explique Buff Daddy, les rayures plus ou moins profondes, les tourbillons, les hologrammes, le marring, les impacts, etc. vont faire que la couche de vernis ne sera plus simplement plate.
La lumière se reflète alors sur les bords, elle est renvoyée à vos yeux et tous les défauts vont vous vous être très visibles.
Ceci étant, il continue en expliquant que ces défauts ne vont pas creuser le vernis avec le temps, leur profondeur restera la même qu’initialement. Par contre, si vous polissez trop votre voiture, donc votre vernis, pour éliminer ces marques, VOUS pourriez éliminer tout le vernis et accéder à la couche de peinture de couleur qui serait alors à nue et vulnérable à toute agression et contamination. Ce que nous voulons éviter à tout prix. En effet, la seule solution serait alors de repeindre le panneau.
Polir une voiture est en quelque sorte une manière de minimiser la réflexion de la lumière, du soleil, sur les bords d’une rayure. Cela ne l’élimine pas toujours totalement.
Polisseuses de qualité :
Les différentes couches sont mobiles
Ce qui est passionnant dans l’échange entre nos professionnels du detailing c’est que vous preniez conscience qu’en fonction d’un certain nombre de conditions (température, climat, niveau d’ensoleillement, etc.), les différentes couches bougent. Pas de façon visible, mais réelle.
Le vernis, la couche de couleur, l’apprêt, le matériau de base, peuvent se dilater avec la chaleur, dans n’importe quelle direction, horizontalement, ou verticalement.
Lorsque vous faites le polissage de votre voiture, la zone entre le panneau de carrosserie et le tampon de polissage monte en température par la friction et la vitesse de la rotation du tampon de la polisseuse. Encore une fois, les différentes couchent bougent logiquement. Les couches s’étirent et se contractent, peu importe leur densité, mais elles restent attachées les unes aux autres.
Vous devez garder en tête que la peinture réagit donc à la chaleur et à la pression des machines et des tampons. Une information primordiale.
Si vous polissez trop vite, trop tôt (dans le processus de polissage) vous pouvez obtenir une délamination. Les microattachements entre chaque couche peuvent être endommagés sans que vous vous en rendiez compte.
C’est pour toutes ces excellentes raisons qu’il ne faut pas polir certains défauts pour ne pas endommager la peinture et qu’il faut parfois préférer conserver les légers défauts de peinture. Il ne faut jamais travailler à l’aveugle, sans mesures, sans connaissances.
